Deuxième volet de la série d’Halloween et on continue avec les sorcières et l’une des plus célèbres d’entre elles : Cornebidouille !
Cornebidouille est une vilaine sorcière qui vient voir les enfants qui ne veulent pas manger leur soupe. Elle a pour particularité de pouvoir changer de taille. Si elle se fâche, elle grandit mais peut aussi rapetisser à volonté.
Elle va se heurter à un enfant plus récalcitrant que les autres : Thomas. Non seulement Thomas ne veut pas manger sa soupe et résiste à toutes les pressions familiales mais en plus il ne craint pas Cornebidouille à qui il tient tête.
A ma connaissance, la série comprend 4 volumes : Cornebidouille, la vengeance de Cornebidouille, Cornebidouille contre Cornebidouille et Oups ! , j’ai avalé Cornebidouille. On peut les lire dans le désordre et comprendre chaque histoire individuellement mais si on les lit dans le bon ordre, cela créée un petit plus.
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Sur le plan de l’écriture, c’est un régal pour les enfants et un vrai plaisir pour le lecteur. Le texte est globalement construit sur des dialogues de confrontation savoureux entre Cornebidouille et Thomas. Les adjectifs et les rimes pleuvent à mesure que Cornebidouille s’énerve, grandit et ne voit pas arriver le piège monté par Thomas. Evidemment, les enfants adorent cette avalanche de mots fleuris qui change des textes bien polis et qui se jouent des interdits dont on leur rabat les oreilles. Et si les insultes pleuvent, c’est avec un vocabulaire choisi. On ne tombe jamais pas dans la scatologie basique et les mots vulgaires.
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Les illustrations suivent le texte ou font elles mêmes avancer le récit. Elles campent une savoureuse sorcière comment on se l’imagine, vieille, laide et au nez biscornu. Au début de l’histoire, elle fait souvent un peu peur, on voit son ombre terrifiante mais bien vite, à mesure qu’elle se ridiculise, l’ambiance s’inverse et on rit aux côtés du jeune héros. Les dessins changent d’angle pour représenter les changements de taille de Cornebidouille, qui parfois crève le plafond et d’autres fois, est plus petite que le pied de l’enfant. | |
Un dernier petit mot pour dire que mon préféré de la série est Cornebidouille contre Cornebidouille. Cet opus a en effet su renouveler le genre en retournant la colère de la sorcière contre son double. Les échanges d’insultes sont encore plus savoureuses, les deux sorcière se transformant mutuellement, au gré des mots choisis pour leurs insultes. L’illustration suit donc ces différentes transformation et devient donc encore plus amusante.
Décidément, il n’y a vraiment pas de quoi avoir peur des sorcières !
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La série de Cornebidouille de Magali Bonniol (auteur) et de Pierre Bertrand ( illustrations) à l’Ecole des Loisirs
Bonjour, juste pour info le héros ne s’appelle pas Thomas mais Pierre….